Le petit journal d'OCTAN...
 
   
Récit d'une observation à Baracuchet, par Romain P
   
 

Le gel, la neige et le froid étaient présents ce jour-là dans la « montagne ». Pascal et moi-même étions montés au col pour une soirée qui s'annonçait exceptionnelle... En arrivant là-haut, nous vîmes un ciel extraordinaire, pas un nuage, des milliers d'étoiles. La Lune n'était pas levée, ce qui allait nous permettre d'observer dans de fabuleuses conditions. Nous commençâmes à sortir le matériel et tout le nécessaire pour l'observation.

Le télescope installé, fin prêts, nous débutâmes par la revue des constellations d'automne, puis par la comète C/2000 WM1 Linear. Nous poursuivîmes par un peu de planétaire avec Saturne et Jupiter, puis par le ciel profond avec :
- NGC 1342 (amas ouvert dans Persée)
- M 31 (galaxie d'Andromède)
- M 32 (galaxie satellite de M 31)
- M 110 (galaxie satellite de M 31)
- M 33 (galaxie du Triangle)
- M 45 (amas des Pléiades)
- M 1 (nébuleuse du Crabe)
- M 35 (amas ouvert dans les Gémeaux)
- NGC 2158 (amas ouvert proche de M 35)
- M 36 (amas ouvert dans le Cocher)
- M 37 (amas ouvert dans le Cocher)
- M 38 (amas ouvert dans le Cocher)
- NGC 1907 (amas ouvert proche de M 38)
- M 42 et M 43 (nébuleuse d'Orion)
- NGC 1977 (nébuleuse dans Orion)
- NGC 2024 (nébuleuse dans Orion)
- M 15 (amas globulaire dans Pégase)

Après avoir passé une bonne partie de la nuit dans les étoiles à observer ces merveilles du ciel, il fallait déjà tout replier... Le matériel rangé, nous jetâmes un dernier regard sur ce ciel magnifique, puis nous montâmes dans la voiture et nous partîmes déçus de ne pas être restés plus longtemps...
Une soirée inoubliable...

 

 

Récit d'une observation à Sauvain, par Mireille G
   
  Une belle nuit étoilée, une route un peu longue qui se termine par un chemin de terre assez pierreux, à l'aller un cheval sauvé de son enclos passe devant nos voitures. Arrivés dans le pré, une magnifique voûte céleste s'offre à nous en récompense. La demi-roue de la voie lactée est superbe.

Pascal, toujours aussi passionné, s'affaire à installer tout son matériel car il souhaite voir Pluton qui est déjà basse sur l'horizon. Il semble que la difficulté l'émoustille et comme il avait bien préparé son observation à l'aide de croquis, ses efforts furent dignement récompensés. Pluton (diamètre de 2300 Km, distance moyenne au Soleil de 5,9 milliards de Km) s'offre à sa vue en vision décalée dans l'oculaire et comme la belle aime jouer à cache- cache, il ne la voit qu'à 30 pour cent du temps, mais il l'a vue et bien vue bravo ! Eric aussi.
Avec le 250 mm, observation de M 109 et de Mars (calotte polaire bien visible).
Avec le télescope de 150 mm de Romain, observation de la Galaxie d'Andromède, des belles Pléiades, de M 13.
Observations intéressantes aux jumelles d'Eric.
Nous avons vu Arcturus se coucher, la Grande Ourse horizontale, « à portée de main », le Sagittaire fumant sous la voie lactée (le Scorpion était déjà couché), la belle couronne boréale basse sur l'horizon, Capella se lever puis tout le Cocher, les Pléiades, le carré de Pégase, la galaxie d'Andromède à l'œil nu, ainsi qu'un bon nombre d'étoiles filantes. Comme le froid nous gagnait, nous n'avons pas attendu Aldébaran. Les plus courageux sont restés.

Le chemin du retour nous réservait quelques petites surprises : d'abord un troupeau de vaches en plein milieu du chemin qu'il fallut bien diriger jusqu'à l'enclos, la voiture encerclée par ces imposantes compagnes heureusement pacifiques ! Puis la traversée du chemin par un superbe renard et enfin arrivés sur l'asphalte, nous évitons de justesse la collision avec un chevreuil surgi du fossé droit, tant mieux pour lui, pour la voiture aussi !

   
Récit d'une observation à Sauvain, par Jean-Emmanuel B
   
 

Hier, lors d’une journée semi nuageuse, les membres du club OCTAN me proposent d’aller observer le soir à Sauvain, sur un site situé à 1500 m d’altitude, exempt de toute pollution lumineuse...
On se donne donc RDV à 21h30 chez moi, avec le matos tout prêt à charger. Manque de pot, je n’ai pas fini mon pare buée chauffant, je me confectionne donc rapidos un pare buée de fortune avec un vieux bout de carton...
Presque arrivés en voiture, les nuages commencent vraiment à se dissiper, mais il reste quand même un petit voile laiteux à l’horizon Est et Ouest. On aperçoit déjà Vénus comme un petit point lumineux, et la Lune à environ 40° au dessus de l’horizon.
Arrivés sur place, on gare la voiture sur un petit chemin de campagne.
Sorti de la voiture, je cherche un emplacement stable avec un sol assez dur pour mettre le télescope. Une fois mon emplacement choisi, j’installe la bête, la fourche déjà pointée sur le pôle nord magnétique. A coté de moi, Pascal place son EQ6 et son 254/1250 (un ex-Dobson chinois, monté donc sur équatorial). Pour la mise en station précise, on attend la nuit. Les autres (environ 7 autres membres) arrivent 30 minutes plus tard. Une fois les nuages quasiment dissipés, il commence à faire très sombre. Polaris est déjà visible.

C’est ici que je fût le plus content de ma soirée la fameuse mise en station : c’est ma première mise en station jamais effectuée. J’oriente donc ma fourche précisément sur le pôle nord céleste. Ensuite, réglage du trépied et du niveau à bulle. Le tout réglé, je mets ma table équatoriale à 45°. Grâce aux vis de mouvement lent, je pointe le pôle nord céleste très précisément et tout ça en 15 minutes ! (Pour voir que c’est ma première !…)

Ensuite début des observations. Je commence par pointer M 13. Le ciel est toujours très clair à cause de l’absence de nuit astronomique. M 13 est très granuleux, le noyau aussi à 80x. Ensuite à 150x le noyau se dessine de mieux en mieux, les expansions sont d’avantage perceptibles et dépassent légèrement du champ. Je compare avec le 250 de Pascal. Le noyau est presque ponctuel mais s’étend toujours sur une bonne partie du champ. Les expansions sont un peu plus lumineuses à environ 100x (avec le 250) que sur mon 203/2000. Elles dépassent aussi légèrement du champ. Peut-être que sur le 250 on voyait un peu plus d’étoiles qu’avec le 200.

Ensuite c’est le tour de M 57. Là toujours pareil, plus d’étoiles avec le 250 et un peu plus de contraste qu’avec mon 200 sur la petite planétaire. On teste ensuite sur M 27. Toujours de même. J’ai vraiment aimé cette nébuleuse avec de très très nombreuses étoiles autour. Les deux arcs opposés de cette nébuleuse étaient évidents. Je n’avais pas beaucoup d’oculaires (en fait deux : un 25 et un 12,6 Plössl).

Ensuite vient le tour de M 81, M 82 et NGC 3077. M 82 était bien plus contrastée avec le 250 (150x) qu’avec mon 203 (100x). Il en était de même pour M 81 et NGC 3077. Quelques étoiles de magnitude 6 ou 8 étaient perceptibles autour de ces dernières. Au LX 50 8’’, la spirale de M 81 avait des bords assez limités avec autour des étoiles de faible luminosité. Au 250 et au 200 on voyait bien la bande de poussière qui traversait la galaxie. Il y avait d’avantages d’étoiles sur M 82 que sur M 81.

Quelques objets ont suivis cette observation, dont la Lagune (pour moi la 1ère fois) où l’on voyait super bien l’aspect nébuleux avec l’amas. Les bords de cette nébuleuse et de cet amas étaient très bien limités. De même pour la Trifide où l’on voyait très bien les bandes sombres qui séparaient chaque partie de cette splendide nébuleuse.

J’ai été vraiment très content de cette soirée où j’ai vraiment été émerveillé par les splendeurs du ciel nocturne. (Surtout par le nombre affolant d’étoiles dans le Sagittaire…) Certains ont eu plus de problèmes que moi avec leur télescope (comme des problèmes de mise en station, ou encore des oculaires placés trop haut ou trop bas ;o)). Vraiment aucun regret de cette soirée. Mon tube pare buée de fortune a assuré. (En plus, je l’avais fait trop gros, ça faisait donc un coude. On l’a donc enfoncé de 20 cm pour éviter ce petit problème.) J’ai été un peu déçu de pas avoir ma lunette C 60/700 Celestron qui était en réparation et en entretien par un ami.